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Capital humain (indicateurs clés)

 

 

1- Croissance démographique (Nations-Unies) 

2- Global Knowledge Index (Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum/PNUD) 

3- Coûts unitaires de main d’oeuvre (Banque Mondiale)

4-Indicateur du capital humain (Banque Mondiale) 

5- Qualifications et compétences (Forum Economique Mondial) 

6 – Marché de la main-d’oeuvre (Forum Economique Mondial)

 

 

1- Croissance démographique (Nations-Unies)

L’Afrique compte 725 millions de moins de 25 ans. C’est l’équivalent de la population de toute l’Europe, Russie incluse. D’ici à 2063, le continent comptera 1,4 milliard de jeunes, soit deux fois la population européenne qui va en déclinant. Alors que l’âge médian tourne autour de 42 ans en Europe, il se situe à 19 ans en Afrique et autour de 16 ans dans le Sahel central. Les sociétés africaines vont donc continuer à compter un nombre colossal de personnes dites « dépendantes » au cours des prochaines décennies. (Août 2021 – Bureau régional du Fonds des Nations unies pour la population pour les régions Afrique de l’Ouest et Afrique centrale)

 

Source: United Nations Population Division

Date de dernière mise à jour du graphique: Janvier 2022

 

2- Global Knowledge Index (PNUD / Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum)

A l’exception de Maurice et du Maroc, les 15 pays africains couverts par l’Observatoire réalisent des scores inférieurs à la moyenne des 154 pays couverts par le “Global Knowledge Index”. Ceci traduit un handicap en matière d’éducation / formation. L’Angola, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Ethiopie réalisent des scores particulièrement faibles.

 

Source: PNUD, en partenariat avec la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum.

Date de dernière mise à jour du graphique: Mars 2022.

Note: L’indice de chaque pays est noté sur 100. Le Global Knowledge Index couvre 131 pays d’après sept critères : enseignement supérieur, équipement en technologie de l’information et de la communication, niveau d’éducation pré-universitaire, recherche scientifique et environnement global (socio-économique, politique et environnemental) du pays.

 

3- Coûts unitaires de main-d’oeuvre (Banque Mondiale)

Les pays en développement ont obtenu une croissance soutenue en participant aux chaînes de valeur mondiales grâce à des mesures qui garantissent des coûts unitaires de main-d’œuvre faibles plutôt que des salaires bas. Cela peut représenter un défi pour les pays à faible revenu d’Afrique. En effet, ces pays ne disposent pas d’avantage comparatif en ce qui concerne les biens commerciaux (à forte intensité de main-d’œuvre ou de capital) par rapport aux pays en développement d’autres régions. Par exemple, certains pays d’Afrique subsaharienne ont des coûts de main-d’œuvre et de capital plus élevés que certains pays d’Asie. Les coûts d’investissement au Kenya sont plus de neuf fois supérieurs à ceux du Bangladesh. Pourtant, la croissance des emplois industriels dans des pays comme l’Éthiopie et la Côte d’Ivoire a été alimentée par une offre abondante de main-d’œuvre à des salaires relativement bas. La création d’emplois s’est accompagnée d’une augmentation des profits par travailleur pour ces entreprises.

Comparaison de l’évolution des coûts unitaires du travail et des salaires moyens

sur la période 2000 – 2010

Source : Graphique préparé par l’Observatoire Europe-Afrique 2030 à partir de : « Ahmad.N et A. Primi 2017 :  From Domestic to Regional to Global: Factory Africa and Factory Latin America. In Global Value Chain Development” Report 2017: Measuring and Analyzing the Impact of GVCs on Economic Development – Chapitre 3 – Genève – OMC ».

Date de dernière mise à jour du graphique: Août 2021.

 

4-Indicateur du capital humain (Banque Mondiale)

A l’exception de Maurice, l’indice du capital humain des 14 autres  pays africains couverts par l’Observatoire est inférieur à la moyenne mondiale. La situation est particulièrement dégradée en Côte d’Ivoire et au Nigéria.

Source: Banque Mondiale

Date de dernière mise à jour des données: Janvier 2021

Code couleur: Rouge: 1er quartile; Orange: 2ème quartile; Vert clair: 3è quartile; Vert foncé: 4è quartile.

Définition: Le nouvel indice du capital humain mis au point par la Banque mondiale en 2018 permet de mesurer les pertes de productivité économique subies par les pays qui sous-investissent dans leur population. L’indice du capital humain mesure le niveau de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui est susceptible d’atteindre d’ici ses 18 ans, compte tenu des services de santé et d’éducation dans son pays. Il mesure la distance qui sépare un pays d’une situation optimale de scolarisation et de santé. Cette mesure intègre trois facteurs :

o   Survie : un enfant né aujourd’hui atteindra-t-il l’âge d’aller à l’école ?

o   Scolarité : quelle sera la durée de sa scolarité et quels seront ses acquis ?

o   Santé : cet enfant sortira-t-il du système scolaire en bonne santé, prêt à poursuivre ses études ou à entrer sur le marché du travail à l’âge adulte ?

L’indice du capital humain reflète la productivité future d’un enfant né aujourd’hui, comparée à celle qu’il aurait pu atteindre s’il avait bénéficié de conditions de santé optimales et d’une scolarisation complète et de qualité. Il est calculé sur une échelle de 0 à 1, 1 représentant la meilleure note possible. Un indice national de 0,5, par exemple, signifie que le « potentieléconomique » futur de la population (et du pays dans son ensemble) est amputé de moitié.


5- Qualifications et compétences

Les 15 pays africains analysés présentent tous un déficit de compétences et de qualifications professionnelles par rapport aux pays comparateurs tels que la Chine, la Pologne et la Serbie. Ce déficit est particulièrement marqué en Angola et en Ethiopie.

Source: Forum Economique Mondial

Date de dernière mise à jour du graphique: Mai 2020

 

6 – Marché de la main d’oeuvre

Le marché de la main-d’oeuvre présente d’importants signes de dysfonctionnement en Algérie, en Angola et en Tunisie. En Afrique du sud, Kenya, Maurice et au Nigéria, son efficacité est comparable à celle de pays comme la Chine, la Pologne ou le Vietnam.

Source: Forum Economique Mondial

Date de dernière mise à jour du graphique: Mai 2020.

Note: Le pays affichant le meilleur score au plan mondial est Singapour (score: 81,2).

 

Note méthodologique: Dans la plupart des 15 pays africains couverts par l’Observatoire, les données disponibles concernant l’évolution du coût du travail sont incomplètes et parcellaires. Quelques pays comme l’Afrique du sud, le Botswana, l’Egypte, le Lesotho, Maurice et l’Ouganda procèdent à des enquêtes trimestrielles ou annuelles sur les établissements, du même type que celles que réalisent les pays développés afin de mesurer l’évolution des rémunérations. Le Maroc publie un indice des salaires moyens nominaux calculé sur la base des rémunérations notifiées à la Caisse nationale de sécurité sociale. Dans la majorité des autres pays, dans le meilleur des cas, les données sur les salaires sont recueillies à l’aide d’enquêtes sur la population active qui sont réalisées à des intervalles irréguliers et ne sont pas toujours comparables d’une année sur l’autre.

 

Les fiches, tableaux et graphiques contenus dans le  présent site internet et dont la source est mentionnée « Compilation de plusieurs sources par l’Observatoire Europe-Afrique 2030 » peuvent être citées ou reproduites, sous réserve qu’il soit fait mention de la source et qu’un exemplaire de la publication ou du site internet où sera reproduit l’extrait cité soit communiqué à info-observatoire-europe-afrique.org