Observatoire Europe Afrique 2030

Face à l’augmentation des coûts de production dans les pays asiatiques, nombreux sont en effet les décideurs d’entreprises européennes qui s’interrogent: certains pays d’Afrique sont-ils aujourd’hui des alternatives intéressantes pour optimiser la chaîne de valeur, soit à travers un investissement direct, soit par le biais d’une sous-traitance avec un partenaire local? Quels sont les bénéfices et les risques potentiels? Est-il préférable de se lancer maintenant ou d’attendre? 

Ces questionnements peuvent se décliner selon les 6 thématiques mentionnées dans le schéma ci-dessous.

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Thématique 1: Environnement politique et institutionnel

• Quels sont les pays où l’environnement politique (état de droit, sécurité) et institutionnel (transparence, corruption) est suffisamment stable  dans une perspective de moyen-terme?

• Thématique 2: Environnement économique

  • Quels pays africains se sont le mieux préparés ces dernières années à un retour de la crise des matières premières, en diversifiant leur économie?
  • Quels sont ceux où il existe déjà un tissu économique approprié (existence de fournisseurs potentiels capables de fournir les intrants clés pour les différents secteurs d’activité)?
  • A quel horizon y-aura-t-il un avantage à établir des partenariats industriels de sous-traitance ou de co-traitance en Afrique plutôt qu’en Asie?
  • Le développement d’une co-traitance avec un partenaire industriel africain en vue de réduire les coûts peut-il aussi être une opportunité pour pénétrer sur le marché africain?
  • Les entreprises italiennes ou allemandes ont-elles des stratégies de partenariat plus offensives que les entreprises françaises ? Et les entreprises chinoises et indiennes ?
  • Quelle valeur ajoutée dans la chaîne de valeur pourrait résulter d’une implantation industrielle en Afrique ? Quels sont les secteurs pour lesquels cette valeur ajoutée pourrait être la plus élevée ?

   

  Thématique 3: Main d’œuvre

  • Comment se situent les coûts unitaires de main d’œuvre en Afrique par rapport par rapport à ceux de la Chine, de l’Inde, du Vietnam et des Philippines. 
  • Quelle est la productivité du travail en Afrique? Comment va-t-elle évoluer à moyen-terme ? 
  • Les barrières linguistiques et culturelles sont plus faibles entre l’Europe et l’Afrique qu’entre l’Europe et les pays asiatiques. Dans quelle mesure cela favorise-t-il la réactivité en matière d’organisation et de processus de décision, et donc les délais de conception et de fabrication?

   

  Thématique 4: Transport et logistique

  • Les coûts de transport maritime entre l’Afrique et l’Europe sont plus élevés qu’entre l’Asie et l’Europe, malgré des distances plus faibles. Peut-on escompter une diminution des taux de fret Europe-Afrique et à quel horizon?
  • Quel gain environnemental sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants générés résulterait d’un basculement des trafics maritimes Asie-Europe vers des trafics Afrique-Europe ?
  • Les coûts de transport local, les coûts de cabotage maritime depuis les ports secondaires et les coûts portuaires sont ils “compétitifs par rapport aux coûts observés dans les autres régions du monde ? Comment ces coûts vont-t-ils évoluer à moyen-terme?
  • La localisation d’une unité de production dans une zone éloignée d’un grand port maritime est-elle économiquement envisageable?

  Thématique 5: Energie

  Le prix et la disponibilité de l’électricité industrielle et du fioul dans chacun des 15 pays africains couverts par l’observatoire  sont-ils compétitifs? Quelle sera l’évolution à moyen-terme?

   

  Thématique 6: Environnement incitatif: Zones franches, accords de coopération et fiscalité

  Quels pays ont réussi à développer des zones franches dynamiques et spécialisées, ciblées sur des secteurs porteurs? Quels sont les avantages à s’installer dans ces zones pour un industriel européen?

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