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La révolution 4.0 en Afrique subsaharienne : Menace ou opportunité ?

 

(02 février 2019 / Observatoire Europe-Afrique 2020 / Christian Delavelle)

 

 

 

 

Le rapport récent du FMI[1]intitulé« Perspectives économiques régionales »examine comment la vague actuelle d’innovations technologiques (la quatrième révolution industrielle, ou révolution 4.0) influera sur l’emploi ainsi que sur les exportations des pays d’Afrique subsaharienne. La révolution 4.0 peut-elle permettre à l’Afrique subsaharienne de créer les 20 millions d’emplois[2]qui seront nécessaires pendant chacune des 20 prochaines années pour absorber sa main d’oeuvre croissante ? Peut-elle permettre de rendre les pays d’Afrique subsaharienne plus compétitifs à l’exportation ?

 

 

Quels seront les effets de la révolution 4.0 sur l’emploi en Afrique subsaharienne ?

 

S’appuyant sur ses travaux de modélisation et d’élaboration de scénarios, le FMI aboutit à plusieurs conclusions concernant les effets de la révolution 4.0 sur l’emploi :

 

Certaines des nouvelles technologies de la quatrième révolution industrielle permettraient à l’Afrique subsaharienne de sauter des étapes en matière d’infrastructures pour créer de nouveaux secteurs de croissance, en particulier dans les services. Les exemples de technologies innovantes utilisées en Afrique subsaharienne couvrent déjà de nombreux secteurs (téléphones portables, smartphones et drones en agriculture, imprimantes 3D dans la conception BTP, GPS en logistique, informations biométriques pour les prestations sociales,

[1]« Perspectives économiques régionales- FMI – Octobre 2018.

[2]Selon le FMI,« 20 millions de créations nettes d’emplois par an seront nécessaires sur les deux prochaines décennies pour absorber les nouveaux arrivants sur les marchés du travail. Or actuellement, seuls 10 millions d’emplois sont créés chaque année. Seule une croissance plus élevée, de l’ordre de 6 % en moyenne entre 2018 et 2022, contre 4 % retenus par le FMI dans son scénario de référence, pourrait accélérer la progression de l’emploi de 0,6 à 0,8 point de pourcentage à moyen terme. Cela porterait la création nette totale d’emplois dans la région subsaharienne à environ 16 millions de postes [par an] d’ici à 2022, soit un chiffre plus proche des 20 millions nécessaires ».